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Mère et Grand-mère.

  • Photo du rédacteur: Christelle Zucca
    Christelle Zucca
  • 16 sept. 2024
  • 2 min de lecture



L'expérience de la vie commence par nos parents et grands-parents. La force et le savoir se transmettent de génération en génération. En 2024, une femme (une anonyme) se pose la simple question : « Quand avons-nous fait ? » L'histoire a tendance à se répéter, la montée de la violence ramenée au quotidien dans la vie d'une personne âgée n'est pas faite pour rassurer les plus faibles. Où est l'époque où les jeunes gens cédaient leurs places dans les bus à une femme enceinte, à une personne en mobilité réduite, où un homme aidait une mamie à traverser. Où est l'époque où les voitures ne se garaient pas sur les trottoirs, où les vélos et les trottinettes respectaient le code de la route et ne circulaient pas sur les voies rapides. Cette mère de deux enfants pose la question, non pour elle-même, mais pour ceux qu'elle a portés durant neuf mois, ainsi que, pour ses petits et arrière-petits enfants. Allons-nous lui répondre de vivre avec son temps, comme nous avions pu le dire à nos parents à l'âge de l'insouciance. Un temps de larmes, où des enfants tuent des enfants. Un temps de peur, où des personnes entrent chez vous sous la violence pour s'approprier le fruit de votre travail. J'ai recueilli ses craintes et je dois bien vous l'avouer ; je me suis trouvée désarmée face à sa voix tremblante. Une dame de quatre-vingt-un ans vivant seule chez elle et n'osant plus sortir « seule » dans un monde où la folie grandit chaque jour. Dans un monde où la condition des personnes âgées se mesure en chiffre d'affaires. Un capitalisme qui a fait de nos aïeux une matière première. Un article consommable et lucratif, nous ne sommes plus face à l'âge d'or, nous sommes confrontés à l'âge vermeille. Ce n'est plus de l'or noir qui fait vivre, se sont les rides et les larmes. Alors, que répondre à une femme montrant fièrement un siècle de vie.

Amitié Chris

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